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 :: everybody wants the world :: les rps
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Dim 21 Aoû - 16:57
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FRAGMENTS

Lane s’est éclipsé, le temps d’une course rapide avant la fermeture des rideaux, d’un mot laissé sur la petite table de salon. Un grand ménage s’impose pour le retour si, hypothétiquement, Morphée daigne bien vouloir soustraire sa sœur de ses sangles d’ici là. Rentrées toutes les deux au petit matin, l’une d’une Club et l’autre de son odyssée, de ces contrées inconnues sur une route jonchée de ses propres expériences. L’aînée n’est, et ne sera jamais, personne pour lui dicter une conduite ; ce petit bout en a déjà assez vu pour se responsabiliser, grande bien trop vite, elle aussi. Alors, qu’elle dorme et qu’elle en profite, de son sommeil. Lane rattrapera le sien à un autre moment. Fin de matinée, pour un dimanche sans grand carcan, routine la plus anodine pour un semblant de programmation qu’elle ne parierait même pas tenir sur l’intégralité. Elle peut se permettre de lâcher du lest, tant plus rien ne semble contraignant, autour d’elle. Moins d’échos et moins de couleurs sur les murs. Personne pour embaumer la pièce à vivre, rien qui la tente de courir après le temps. Même si parfois, elle y repense, avec le sourire au bord des lèvres. Certains construisent des cabanes quand d’autres s’enlisent dans leur bulle de quiétude, solide comme du verre. Lane aime à penser, qu’au moins, ils avaient tout expérimenté. Assez, pour s’apprivoiser, s’aimer, lire à travers l’autre au détour d’un regard et laisser la confiance y croître aveuglément ; une fratrie dans sa complémentarité, sa complexité, où chacun pose encore sa pierre sur un édifice tant roc qu’un brin revanchard sur la vie.

Midi passé, le pas hâtif, pas plus que d’ordinaire mais sans nul doute conditionné de l’antan, pile électrique surmenée, malgré l’asthénie qui la regagne, petit à petit, à mesure qu’elle se rapproche de son domicile, en quête du jeu de clefs balancé au fond du sac en papier, entre la bouteille de vinaigre et la pizza déjà décongelée par la chaleur et l’air étouffée. Foule la porte d’entrée discrètement et sans fracas, les tympans aux aguets sur la musique émanant de la chambre de la benjamine, bel et bien réveillée cette fois-ci. Le sac déposé sur l'ilot de cuisine et le four à présent préchauffé pour le repas de la journée, elle toque une première fois à la porte, faiblement. Puis une seconde. Toujours sans réponses. « Billie ? » De quoi la préoccuper assez pour déjouer les règles d'or du cercle privé. « T'as pris ta douche ? Parce qu.. OH MERDE ! pardon. » Regretté tout aussi vite. Les paroles, plus que le geste, qu'elle réitère, pas bien sûre d'avoir assimilée toutes les informations essentielles. En l'occurrence, Billie, bébé de la famille, devenue grande, bien trop, trop vite.

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Dim 21 Aoû - 20:04

Billie, elle n’est pas le genre à sortir et à se mettre la tête à l’envers. Enfin ça lui arrive effectivement, elle a vingt ans après tout, c’est maintenant ou jamais de profiter de la vie. Sauf que parfois elle profite un peu trop. Surtout de certaines substances qu’elle ne devait pas toucher, mais c’est plus fort qu’elle. Elle le fait quand elle sort. Se rend heureuse de la seule manière qu’elle connait avant de rentrer le plus discrètement possible pour ne pas croiser, Lane. C’est pour ça qu’elle reste tard dans son lit, dans sa chambre, son paradis en quelque sorte. Elle est bien dans cette pièce et surtout heureuse de vivre avec sa grande sœur. La poupée qui ne s’imagine pas dans une maison avec son propre géniteur, ce n’est plus possible. Elle refuse de le croiser. Elle refuse de passer du temps avec lui ou même de respirer le même air que lui. Alors c’était l’évidence de venir vivre avec Lane, vivre avec tous ses secrets ce n’est pas forcément une bonne idée. La poupée ressent un peu trop la culpabilité. Le poids de tous ses secrets, comment serait-elle capable de réagir Lane quand elle apprendrait avec qui elle vivait ? Ne serait-elle pas déçue d’elle ? Ne serait-elle pas capable de la foutre à la porte ? La poupée se pose souvent ces questions, elle n’arrive jamais à y répondre. La famille est plus forte que tout, non ? Mais est-ce à ce point ? La main qui glisse sur son visage, les yeux qui s’ouvrent doucement, la poupée qui se réveille. Le silence est bien trop présent dans l’appartement, elle a dû sortir Lane. Se dirige vers la cuisine pour commencer à prendre un café avant de retourner dans sa chambre. La musique en fond sonore et la blonde qui prend son téléphone pour checker son compte onlyfan. Plusieurs jours qu’elle n’a pas posté, elle sait parfaitement qu’elle doit le faire régulièrement. Elle peut profiter d’être seule pour le faire. Ce n’est pas une passion ou quelque chose qu’elle aime absolument faire, Billie. Mais c’est devenu une habitude pour elle, une habitude malsaine et les raisons le sont encore plus. Se faire mal encore et toujours. Se répéter les paroles qu’on a été capable de lui dire durant son adolescence. Toujours et encore. Sans fin.

Alors elle se déshabille, du moins elle enlève le haut avant de poser. Des photos aguicheuses qui en montrent beaucoup trop. Sans d’être dans le total vulgaire, ce n’est pas son envie non plus. Mais elle en montre trop la blonde et surtout à beaucoup trop d’inconnus. Elle shoote comme elle peut, prend différente position, essaye différents angles en essayant de voir ce qui rendra le mieux – tout en se trouvant laide sur chacun des cliches, contradiction bonjour. Elle allait continuer la poupée, la musique camouflant le bruit de la porte, les coups de Lane sur la porte et surtout ses paroles. Dans son monde, totalement. Au point de remarquer trop tard la porte qui s’ouvre. En remarquant avec trop de secondes de retard que sa sœur venait de rentrer dans sa chambre, qu’elle venait de découvrir ce qu’elle était capable de faire. Son premier réflexe est de prendre un cousin pour cacher le buste. Pour cacher ce qu’il doit l’être normalement avant d’enfiler son haut tout aussi rapidement pour rejoindre son aînée. Idiote. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien dire à Lane ? Continuer le mensonge ? Faire comme s’il ne s’était rien passé ? C’est pas ce que tu crois... Qu’elle lance la benjamine comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si elle ne venait pas de dire un truc totalement débile à sa sœur. C’est exactement ce qu’elle croit, exactement ce qu’elle a pu voir, mais à quel point ? Comment son aînée, sa mère de substitution voyait la chose ? La main de la poupée passe dans ses cheveux tout en continuant de la regarder, putain elle a qu’une envie c’est de s’enfuir se cacher loin d’son regard. Loin de la honte qu’elle ressentira envers sa propre personne.  

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Dim 21 Aoû - 23:45
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Bonjour la gène et les joues roses, le regard fauché et détourné, à la sauvette. Et pourtant, c’est bien la brune qui se sent coupable, là, de suite. Foutue curiosité mal placée, greffée désormais à l’inquiétude. Qu’est-ce qu’elle est censée faire, au juste ? Rester plantée là sans rien dire ou soigner sa persistence rétinienne à coup de jet de vinaigre ? « ça va… ouais, c’est pas comme si j’t’avais jamais vu à poil. » Minimiser pour maquiller la panique, c'est pas mal, aussi. Elle connaît sa sœur. Du moins, pensait la connaître assez pour lui imaginer un jardin secret d'un tout autre genre. Hier encore, elle faisait des bulles dans son bain. Aujourd'hui, elle fait des photos de charme dans une chambre tamisée. C'est pas ce que tu crois, qu'elle soutient, la benjamine. « et donc, j'suis censée croire quoi au juste ? » Semblant d'assurance qui reprend forme, le regard aiguisé, planté dans celui de la jeune femme. Lane veut bien la croire, lui accorder le bénéfice du doute. Elle n'est pas là pour juger, refuse de laisser le culot parler en son nom. Après tout, Billie fait bien ce qu'elle veut de son corps. Mais elle a besoin de comprendre, pourquoi, comment, qu'est-ce qu'elle a manqué, qu'est-ce qui a bien pu faire capoter le portrait de l'enfant dégourdie, solaire et rêveuse d'hier. Billie est d'une nature secrète qui, quoiqu'il en coute, sera poussée dans ses retranchements, aujourd'hui. Les bras croisés, l'effet de surprise, derrière elles. Le ton doux bien qu'austère, pour un rôle de grande sœur qu'elle prend sans doute trop à cœur, pour ne pas changer d'ordinaire. « Parle, dis moi au moins que rien ni personne te force à faire ça. » Parce qu'elle ne compte pas sortir de cette chambre des secrets sans l'amorce d'un semblant de réponses.  

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Lun 22 Aoû - 17:21

Malaise, bonjour. Pourquoi avait-elle mis de la musique ? Pourquoi faire en sorte de pas entendre ce qu’il se passe dans cet appartement. Elle avait été conne, la poupée, totalement sur le coup. Sans la musique en plus, elle n’aurait jamais été prise la main dans le sac. Billie, elle se sent mal. Tellement. Parce qu’évident qu’elle a honte de ce qu’elle est capable de faire et encore plus d’se faire prendre par sa propre famille. Par celle qu’elle considère comme sa propre mère car la leur n’a jamais eue cette place dans sa vie. A moitié nu, d’abord. La ferme, Billie, ne t’enfonce pas encore plus qu’actuellement. Sauf que c’est plus fort qu’elle de mettre les choses au clair alors qu’elle n’aurait pas dû. Mais c’est vrai après tout, elle n’était qu’à moitié nu. Elle se rhabille rapidement. Passe sa langue sur ses lèvres tout en repassant sa main dans ses cheveux. Billie, elle n’ose même pas regarder la jeune brune dans les yeux. La poupée avait peur de lire de la honte dans ses yeux, la dernière de la famille mais surtout la ratée. Celle qui possède les mêmes gênes du géniteur, celle qui n’aurait pas dû voir le jour. C’est sûrement ce qu’elle pense, Lane. Que j’suis en train de sextoter avec mon copain ? Lève enfin le regard pour croiser les yeux de sa grande sœur, la tête qui se penche comme pour attendre une réponse d’sa part. Tais-toi, Billie, vraiment. Vaut mieux qu’elle pense ça, Lane, non ? C’est moins honteux, c’est moins embêtant que la réalité. Elle souffle encore une fois avant d’reprendre la parole, finis les conneries et les mensonges. La gêne n’est que plus grande dès qu’elle ouvre la bouche, elle ne devrait pas le faire. Est-ce qu’on peut aller dans le salon pour que j’t’explique ? Parce que c’est malaisant là. Et je ferais mes affaires si tu veux plus d’moi ici... Qu’elle lance tout en se levant d’son lit, plus elle reste dans cette pièce puis le moment revient frapper l’esprit de la plus jeune alors qu’elle aimerait juste oublier. Elle avait réussi à garder ça secret pendant des mois pourquoi tout avait foiré sur le coup ? Puis surtout, elle ne pourra jamais parler d’son harcèlement, les vraies raisons d’ce métier et utiliserait simplement l’autre raison. Celle qui est vrai aussi, mais moins forte que la première. Cacherait aussi la honte qu’elle ressent de faire ça. Quoi ?!?! La personne qui me forcera à faire un truc dans le genre n’est pas encore né. Tu devrais le savoir, Lane. Parce qu’après tout, elle n’avait pas complètement changé, Billie. Enfin c’est ce qu’elle pense. Tu me penses si naïve que ça, dis ? Idiote, sûrement. Elle aurait raison sur le coup, mais elle ne supporterait pas un autre jugement. Un autre avis que ça.

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Mar 23 Aoû - 1:30
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Non, elle n’allait pas hausser la voix ou pousser le ton à la dispute, bien que le tact ne soit pas son fort, d’ordinaire. Elle sait qu’elle n’est pas un cadeau, Lane, qu’elle piaille plus vite que son ombre, parfois. Toutes ces émotions, enfouies au plus profond d’elle-même, camouflée du sillage des bambins d’autrefois. Ne jamais se plaindre, pas devant eux. Vouloir s’enfuir, un baluchon derrière le dos, avoir des projets, tomber amoureuse, vivre aux crochets des autres, elle aussi. Elle en avait rêvé plus d’une fois, mais jamais, ô grand jamais, n’aurait elle pu les laisser derrière elle, sauvages, avec lui. Les Frazer contre le reste du monde, sans distinctions, là où rien n'est plus important que de maintenir la tête hors de l’eau. Ils ont lutés, bu la tasse parfois, les enfants courages. Tout, pour qu'ils ne cessent de cibler leurs rivages, le caresser du bout des doigts, quitte à ce qu'elle flanche, se noie dans les eaux troubles. Hier et aujourd’hui, pour leurs demains, à chacun d'entre eux.

Oui, elle allait s'inquiéter, toujours, et encore plus à l'heure actuelle. « Ton mec hein ? Sacré veinard. » Fais un effort, sœurette. L'ainée n'en pipe pas un mot et la tonalité de la réplique est formellement explicite pour la cadette, qui renchérit avec plus de sincérité dans son mécanisme de défense. De quoi la faire sourciller davantage, viscéralement tracassée. « Hey ! Relax, personne ne va virer personne. » Pourquoi songerait elle à une idée aussi insensée, pour un instant sans doute gênant, mais non moins futile ? Billie, elle cause via ses iris, de celles qu'on attend de voir briller, non obstruées par la brume. Lane se sent fautive. Peut-être qu'elle y avait été un peu fort, trop intrusive, encore. Comme un sixième sens qui la rappelle à l'ordre, sa sœur va mal, elle le sent bien. Des pas qu'elle foule en arrière, pour atterrir dans l'autre pièce, suivie comme annoncé, qu'elle espère. « … Non. T’es loin d’être naïve et rien que pour ça, j’vais pas te lâcher la grappe. » Rassurée sur ce point, mais pourtant pas en reste ; la fenêtre qu'elle ouvre en grand, une brise aérant la pièce et la cervelle en surchauffe. Une cigarette qu'elle s'allume, l'anti-stress, le poison. Poids mort, dos à la balustrade, l'œil attentif, de nouveau. Celui qui en dit long sous le simulacre de la désinvolture. «  Vas-y, je t’écoute. »

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Mar 23 Aoû - 20:30

Les choses sont simples et complexes en même temps. Billie, elle aurait dû parler dès le début, elle aurait dû parler de tout ce qu’elle avait pu endurer, les changements que ça avait causé dans sa propre vie. Ouais, elle aurait dû. Mais elle a préféré se taire. Garder pour elle. Subir. Se détester de vivre, de respirer et surtout d’être comme elle était. Elle se sent de plus en plus mal dans sa peau, être sa personne n’est pas aussi simple malgré le sourire qu’elle donne sans cesse aux gens autour d’elle. Personne n’a pu remarquer qu’elle ne mange que très peu, joue avec la nourriture, parle et donne le change. Ce n’est plus devenu un jeu de rôle pour elle, mais un enfer au quotidien. Combien d’idées malsaines a-t-elle pu avoir ? Trop. Beaucoup trop. Mais les choses ont toujours été posé sur ses propres épaules, protégeant les siens. Ne voulant pas augmenter la pression d’sa présence sur les épaules des deux aînés. Ceux qui ont dû prendre soin d’elle parce que leurs géniteurs n’ont jamais été à la hauteur d’une telle fratrie. Sauf que si la poupée avait ouvert la bouche, elle n’aurait sûrement pas vécu ce moment. Elle n’aurait sûrement pas eue honte à ce point, elle n’aurait pas fait un truc pareil dans sa propre vie. Les épaules se haussent simplement, sait parfaitement que le mensonge n’est pas acceptable. Pathétique. Voilà ce qu’elle était et ça ne faisait qu’augmenter au fur et à mesure que le temps passe. Tu pourrais, j’t’en voudrais pas. Jamais avec Lane, jamais elle ne pourrait lui en vouloir au point de la détester. C’est impossible. C'est pas dans ses gênes. Pas avec elle en tout cas. Les deux femmes finissent par sortir de la pièce, rejoindre le salon pour se poser. Changer l’atmosphère en quelque sorte. Repousser le moment où elle va devoir parler, Billie. Donner des semis vérités, ne pas aller en profondeur, ne pas rentrer totalement dans les sujets qui fâchent. Dans les sujets qui pourraient encore plus tendre la plus âgée. Protéger encore et toujours. Prendre soin des siens – on dira que c’est sûrement pas sa place, mais elle le devait. Elle devait rendre ce qu’on a été capable de lui donner. C’est pas aussi grave que tu puisses le croire, je te rassure. Mais si seulement elle savait, Lane. Si seulement elle connaissait les fins fonds d’ces conneries parce qu’elle le reconnait, la poupée, ce n’est que des conneries. Un truc qui enfonce encore plus son image. Sa propre confiance en elle. Mais n’en parles à personne d’autres, s’il te plaît. Je vois déjà moins, Micka, j’ai pas envie que ça empire s’il apprend un truc pareil. Ce n’est pas bien d’lui demander de mentir, de cacher ça avec elle, sauf qu’elle n’peut pas imaginer si ses autres frères et sœurs étaient au courant. La honte assurée pour les Frazer. La véritable erreur de cette famille ne serait pas leur père, mais bel et bien elle. La main glisse dans les cheveux encore une fois. Et surtout je veux pas que tu te sentes coupable hein. C’est d’ma propre initiative, ok ? Langue glisse sur l’inférieure avant de prendre une mèche entre ses doigts pour jouer avec le temps que les mots sortent de sa bouche. J’voulais plus être un poids sur vos épaules niveau financier. Je veux pouvoir me.. Débrouiller toute seule. Être indépendante. T’as beaucoup fait pour moi – et tu sais que j’pourrais jamais assez te remercier pour tout ça. Mais j’ai eu besoin d’prendre mon envol. Et.. C'est un moyen facile d’avoir de l’argent donc j’me suis dis pourquoi pas ? Semi-vérité. Passe sous silence, l’harcèlement qui l’a poussé à encore plus se haïr. A s’enfoncer dans ces conneries. Utilisant son corps comme instrument. Le détester au point d’le faire partager au monde entier. A de nombreux inconnus.

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Sam 10 Sep - 14:35
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« Arrête... » Elle n’aime pas ça, Lane, les discours teintés d’alarmisme. Surtout quand ceux-ci sont tenus par un des membres de la portée. Elle ne peut pas rester insensible à la détresse que semble lui renvoyer sa sœur et pourtant, elle se sent impuissante. Etait-ce si grave, vraiment ? Après tout, elle bosse dans un club de strip-tease. La liberté des danseur.se.s et cette faculté à la transporter dans un autre monde lui font presque regretter de ne pas avoir le niveau nécessaire pour les rejoindre et elle n’en aurait eu aucune honte. Il n’ y a pas plus beau qu’un corps transmuté en œuvre artistique, mais ce que Billie compte lui avouer semble s'en éloigner, visiblement. Non, jamais elle ne pourra la juger. Et l’idée même que cela puisse lui traverser l’esprit est une chose qui n’arrange en rien les appréhensions à l'égard de son discours.
Pourtant, à mesure qu'il se forme, un poids se libère. Enfin, presque. « Attends.. comment ça "empirer" ? Vous vous êtes pris la tête ? » Non, ne fouine pas, c'est un coup à se bomber le crâne pour sans doute pas grand chose. Une obsession qui la hante, un semblant d'harmonie qui puissent les unir, malgré tout. L'amour, le vrai, celui qui braverait même la pire des tempêtes. Bien-sûr que cette meute est hétéroclite, c'est sûrement ce qui en fait leur plus grande force, bien-sûr qu'ils ne s'entendont jamais sur certains sujets qui fachent, et heureusement. Mais une rupture familiale aurait sans doute des effets plus que néfastes sur la sensibilité accrue de la benjamine, un cauchemar à conjurer pour l'ainée. Les mots se cherchent, se trouvent enfin. Lane entend, écoute avec sa pleine attention, l'attitude détachée, mais le regard causant. Au point final, un soupir de fumée se dégage de sa bouche. Mégot dans le petit cendrier, elle l'avait consummé à la hâte, celle-ci, spasmodiquement. « Primo, j'leur dirais rien, c'est ta responsabilité et tu fais bien ce que tu veux de ton corps. » Aime-le, avant tout. Rien ne sert à la mettre en garde. Elle connait sa soeur, foncièrement pas en profondeur, mais assez pour reconnaître la pureté de ses actes, elle qui grandit plus vite que son ombre. Elle est loin d'être sotte, Billie. Elle saura sans doute toute seule ce qu'elle encourt si jamais l'un d'entre eux tombe sur la plateforme accidentellement. Peut-être qu'elle devrait la persuader d'en parler. Personne ne sait où leurs yeux peuvent bien trainer. « Secundo, t’entendre dire que tu veux prendre ton envol, c’est une chose, mais croire ne serait-ce qu'une micro seconde que t’es un poids sur nos épaules, là, non. Alto, oui. Toi, non. » Seul gamin vicieux à ne pas avoir évoluer au fil des années, le planteur de graines, il parait même qu'il s'empire avec l'âge. La brune se redresse, se traine en direction de la blonde, les mains qu'elle place de part et d'autre du visage de sa petite princesse. « Regarde-toi, tu te suffis déjà à toi-même ! Tu te débrouilles, t’es altruiste, intelligente, belle. Et ne crois pas que je t’encense juste parce que t’es ma sœur, j’te le dis en toute objectivité.. même si j'commence à penser que tu souhaites sérieusement prendre la porte. » Les traits s'adoucissent, offre même un maigre sourire. Ce serait tout à son honneur de voir le petit oiseau voler de ses propres ailes, officiellement. Lane est pudique de ses émotions. Elle ne partagera pas la peur que cela influe sur elle, celle d'une vie loin d'eux, une vie d'affranchie. « Tercio, j’suis très fière de toi. On l’est tous et on ne bouge pas. Tu peux tout nous dire, même ce qui te ronge en interne. » Parce qu'elle n'en resterait pas moins dupe. L'instinct, sans doutes, qu'elle a appris a trop suivre, au dépend de beaucoup de choses, bien que rarement trompeuse. Elle sent que Billie ne lui offre pas tout, mais elle ne souhaite pas non plus rentrer dans la discorde avec elle, la laisser souffler, ne pas l'étouffer. Agir intelligemment. « Maintenant, promet-moi juste que tu le fais en toute connaissance de cause et que ce n’est pas pour combler autre chose, un mal-être ou quoi. » Ainsi, peut-être que ce sujet pourra se clore sans histoires et que cette conversation se terrera dans l'oubli.

Peut-être.



@billie frazer fragments. (billie) 871101423 pardon pour ce retard et ce pavé fragments. (billie) 3857451682
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Sam 17 Sep - 21:17

A-t-elle envie de parler de sa relation avec son grand-frère avec sa sœur ? Pas vraiment. Elle ne peut pas remettre la faute à l’homme. Pas entièrement en tout cas. Elle s’éloigne elle aussi sans le vouloir. Elle s’éloigne, Billie, pour garder ses secrets. Ce n’est pas facile de mentir à sa propre famille, ça fait mal dans le fond, beaucoup trop. Sauf qu’elle ne peut pas mettre ce poids sur les épaules d’sa propre famille, ils doivent déjà gérer leur géniteur pas besoin de rajouter la petite sœur à la liste de souci. La langue glisse sur ses lèvres avant d’trouver un semblant de mensonge potable sans qu’elle ne cherche à fouiller plus loin, Lane. Qu’elle ne se prenne la tête pour quelque chose qui ne le mérite pas vraiment dans le fond. La langue glisse sur ses lèvres avant d’souffler doucement. Non, on ne s’est pas pris la tête on s’éloigne juste un peu. Rien d’bien fou. La vie quotidienne tu sais bien. Ceci est la réalité. La vie a pris le dessus. Les chemins ne sont plus les mêmes malgré la tristesse de cet éloignement. Son frère comptera toujours pour elle malgré tout. Il est l’homme de sa vie, le seul qui compte à ce point. Les autres ne sont rien comparé à lui. La benjamine finit par donner une version édulcorée de la vérité. Cherche ses mots pour ne pas qu’elle se pose trop de question la plus âgée. Pour ne pas qu’elle comprenne les vrais raisons d’son attitude. De son métier hors du commun. De ce métier qu’elle ne peut assumer à haute voix. Surtout la blonde n’a pas envie que les autres membres de sa famille ne puissent apprendre ce qu’elle peut faire. Ce moyen de s’auto détruire. Ce moyen de se faire du mal encore et encore. En montrant à des parfaits inconnus son corps qu’elle n’assume pas. Ce corps qu’elle a fini par détester avec le temps. Les critiques. Les mots blessants. L’agression du passé qui n’a jamais été oubliée. Incapable de rester impassible, la jeune femme secoue doucement la tête en entendant ses compliments. Elle n’pense tellement pas ça d’sa propre personne, comment elle peut voir ces choses-là, Lane ? Alors qu’elle ne voit qu’un monstre dans le miroir, Billie. Qu’elle ne voit qu’une pâle copie d’son père, d’ce géniteur qui a été capable de lui donner des mauvais gènes dans le fond. Elle lui ressemble dans le fond. L’erreur de la famille. Enfin la deuxième. Celle qui prend le mauvais chemin. Celui de la décadence. Celui d’la honte. Des erreurs. Encore et encore. Je suis très bien avec toi. J’aime cet endroit, je n’ai pas forcément envie de partir. Je veux juste... avoir ma petite indépendance. Pouvoir me faire plaisir de temps en temps et participer au frais de l’appartement. Je veux que ce soit équitable entre nous deux comme on vit à deux dans cet endroit. Impossible de s’imaginer vivre ailleurs. La jeune blonde n’a aucune envie de vivre ailleurs. Elle aime sa vie avec Lane. Elle aime la rejoindre le soir, elle se sent en sécurité en sa présence. Ce qui ne serait pas le cas si elle vivait seule. Mais elle a envie d’aider la blonde. C’est mal de mentir à sa sœur en la regardant dans les yeux comme actuellement. C’est mal de le faire, mais elle n’peut pas s’empêcher de le faire. Elle cache trop de choses. Elle a trop de mensonge. Tellement trop pour s’ouvrir actuellement. Je sais que t’es là. Que vous êtes tous là et je te promets qu’en cas de besoin je viendrai te voir. J’ai une confiance aveugle en vous. Simplement pas en elle. Simplement pas envie d’être un poids. Que sa propre vie puisse impactée celle des autres. Il faut qu’elle agisse en adulte à présent. Résoudre ses soucis seule même si les solutions n’sont toujours pas les bonnes. T’as ma parole, Lane. C’est pas malsain, c’est pas pour de mauvaises raisons. C’est simplement pour ce que j’ai pu te dire. Et elle a sûrement le mot mensonge qui clignote en rouge sur son front. Tellement de mensonge en si peu de temps, mais t’sais elle a honte Lane de te mentir à ce point. Elle a honte de tout ça, mais laisse là te protéger comme elle imagine le faire.

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